A Toutes vapeurs!

Première publication en mars 2021

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Il faut être sacrément accro pour se lever et penser à se rouler un spliff dès potron-minet.

J'étais là, dans l'embrasure de la porte, la vie de famille grouillante dans mon dos et je m'agrippais à mon stick du matin.

Sans doute celui que j'appréciais le plus, le genre vite roulé-vite fumé mais qui donne tout de même l'illusion du plaisir.

Je le regardais de travers et je lui parlais gras car il était question que nous nous séparions tous les deux.

Tu expliques aux enfants

les dangers de la cigarette

en exhalant cette odeur

de tabac froid toi?

Comme je n'étais pas encore prêt, je lui assénais un

"Je suis liiiibre de faire comme je veux!"

Et je terminais de lui bouffer le cul, jusqu'à me brûler les lèvres, comme pour me châtier.

La prise de conscience

Je la dois à Jean-Pierre Galland qui avait donné une recette de tabac propre dans l'un de ses ouvrages consacré au Cannabis.

Propre, c'est à dire débarrassé de la majorité de son goudron et de sa nicotine.

Je ne savais pas encore que je me fourvoyais en pensant que le tabac et ses composants étaient le problème.

Pour autant, chaque consommateur avisé s'est demandé à un moment ou à un autre s'il était vraiment utile d'agrémenter sa bonne herbe avec de la mauvaise, surtout lorsqu'on la fait venir.

J'ai donc attrapé une vielle gamelle et j'ai fait rendre à mon tabac toute sa merde.

Puis, le premier jour du reste de ma vie, des ouvriers étaient là attelés à leur tâche pour notre futur bonheur et nous avions trouvé naturellement un sujet de partage avec la Ganja.

Comme le charpentier de la bande mettait à regret un quart de paquet de Fleur du pays dans chaque kamaze, nous parlions des sticks pure beuh comme l'une des solutions... avec le tabac propre.

C'est donc avec la certitude d'avoir trouvé la solution pour fumer sain

que j'allumais fébrilement

mon joint au tabac purifié.

Et après?

A la première bouffée la nicotine m'a implacablement rappelée à elle, j'ai immédiatement ressenti qu'il manquait quelque chose à ce pétard et j'en ai roulé un autre, avec du VRAI tabac.

Je réalisais ce jour là que j'étais devenu dépendant à l'insu de mon plein gré.

Alors, je suis devenu fumeur, un vrai, un assumé de la clope au bec qui roulerait désormais autre chose que des cigarettes qui font rire.

Je n'en revenais pas!

Moi qui critiquais mes potes et leur tabagie en leur demandant cyniquement si l'autoroute poumon droit-poumon gauche était ouverte.

Ou pire:

"Au moins quand tu fumes de la Marijuana, tu te marres!"

Tu parles...

Heureusement, Louis POUZIN a inventé Internet et grâce à lui et à la communauté, j'ai appris l'existence d'un autre mode de consommation...

️

La vaporisation!

C'est en furetant sur un forum francophone dédié à notre chère plante et à ses différents usages que j'ai découvert la vaporisation.

J'apprenais avec envie et curiosité qu'il était possible de mieux profiter de ce plaisir,

sans combustion, avec un effet plus fort et des sensations nouvelles.

Mais!

Qu'est ce que c'est que ce phoque?

Il y a un type qui explique avec moult détails qu'on peut récupérer ce qu'il y a de meilleurs dans le cannabis, sans le brûler, sans le mélanger avec du tabac ni utiliser de feuilles.

Autant dire qu'à ce moment précis, et après avoir pris soin de relire plusieurs fois pour être certain de bien comprendre, je me dit que l'arrêt de la clope n'est plus une option.

Encore mieux, je réalise qu'après toutes ces heures passées à s'occuper d'une plante, la brûler relevait de l'hérésie.

Révélation!

Il y a de multiples raisons à ne pas vouloir cramer son cannabis.

Tout d'abord le bon sens et si les associations dédiées étaient un peu plus à leur ouvrage, elles vous expliqueraient sans relâche que le joint ou la douille présentent de nombreux inconvénients pour la santé et que, même si la fumée de la ganja est probablement moins nocive que celle du tabac, sa combustion doit à tous prix être proscrite.

En d'autre termes, il n'est pas infondé d'écrire qu'en vaporisant ou en ingérant le Cannabis, vous en profiterez mieux et plus longtemps.

Ainsi, votre buraliste comme votre dealer sont sur le pied de guerre et vous attendent sans se lasser, eux savent à quel point vous êtes dépendant.

Ensuite, il y a l'hédonisme lié à la consommation de cette herbe.

Si vous ne voyez pas de quoi il s'agit, c'est sans doute parce que vous ne l'appréhendez pas de la bonne façon.

L'un des schéma classique consiste à associer boisson et fumette et c'est clairement une erreur.

En effet, s'il y a une logique bio-chimique à associer les consommations de nicotine et d'alcool, l'alternance avec le joint, même si elle est parfois perçue comme la martingale anti murge, n'est pas toujours bienheureuse.

Si le pétard évite parfois de sombrer

dans le comas éthylique,

un alcool (un peu ) fort

en pleine ivresse cannabique

peut tout aussi bien vous coucher,

sans préavis.

Et alors?

Les plus blasés ont déjà attrapé le cahier d'OCB et chantonnent "Zorro est arrivé.."

Ils ont bien raison, chacun fait comme il veut et surtout comme il peut.

Encore faut-il le faire en connaissance de cause.

Pour ma part je vous raconterais ma longue quête du vaporisateur parfait dans un prochain papier.

Puis, pour continuer de partager ma conviction, un autre post où je vous expliquerai pourquoi je ne reviendrai pas en arrière.

J'ai aimé fumer la weed mais je suis désormais liiiibre de mieux la traiter et d'en apprécier toutes les subtilités, en la vaporisant.

Je vous souhaite la même chose.